Déploiement de la ZFE : oui, mais…

Le déploiement d’une Zone à Faibles Emissions (ZFE) sur le territoire de l’Eurométropole contribuera sûrement à réduire la pollution atmosphérique mais compte tenu des fortes oppositions à venir, elle ne pourra se faire que dans le cadre d’un plan de développement concomitant des mobilités pour ne pas entraver la vie quotidienne des citoyens.

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Contexte

La pollution atmosphérique est un problème majeur de santé publique, puisque 2ème cause de mortalité en France avec 48 000 décès anticipés chaque année.

Le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg fait régulièrement l’objet de dépassement des valeurs limites fixées par l’Union Européenne et des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.

L’amélioration de la qualité de l’air passe par une action forte de réduction de la pollution liée au trafic routier.

La mise en place d’une Zone à Faibles Emissions (ZFE) est le résultat d’une volonté politique de faire face aux enjeux de santé publique liés à la pollution atmosphérique locale.

Saisine

Dans le cadre du déploiement d’une ZFE sur l’ensemble du territoire métropolitain, l’Eurométropole de Strasbourg sollicite le Conseil de Développement pour répondre à la question suivante : « Quels changements pour votre mobilité et quel accompagnement pour vos déplacements personnels, professionnels et de loisirs dans le cadre de la mise en place de la zone à faibles émissions ? »

Méthodo

Compte-tenu du délai très court de nos travaux (2 mois) en période de confinement, la démarche suivante a été adoptée par le groupe de travail :

    • Appropriation des enjeux de la règlementation.
    • Echanges avec la cheffe de projet « zone à faibles émissions de l’Eurométropole ».
    • Recherche d’éléments sur l’état des lieux et sur les démarches de ZFE d’autres territoires.
    • Echanges informels avec des habitants du territoire.
    • Réflexions sur les risques et opportunités.

Nos préconisations

En l’état de nos connaissances, nos réflexions et propositions se sont focalisées sur les points suivants :

    • Le calendrier, les dérogations, le périmètre.
    • Le développement des modes de déplacement sans véhicules individuels.
    • L’accompagnement individuel.
    • L’information et la transparence.
    • La concertation avec les parties prenantes.
    • La gestion des contrôles.

En conclusion,

Si l’objectif d’améliorer collectivement notre santé, notre environnement, notre bien-être… est le souhait de tous, la mise en place d’une ZFE ne règlera pas tous les problèmes de pollution mais contribuera fortement à atteindre cet objectif.

Néanmoins, les risques d’opposition sont nombreux, les modalités de mise en œuvre ne feront pas l’unanimité.

La ZFE doit favoriser le report modal afin de diminuer le nombre de véhicules en circulation. Mais pour de nombreuses personnes et entreprises, le report modal ne sera pas possible. Il faut donc faire en sorte de trouver les leviers de l’acceptation sociale de ces nouvelles contraintes.

Cette acceptation sociale passera par la mise en place d’un vaste et ambitieux plan de développement des mobilités. Il devra s’accompagner de plans de communication, de concertations avec les parties prenantes, de l’instauration de mesures de flexibilité et de dérogations, de la mise en place de contrôles et de l’accompagnement financier pour les plus précaires.

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