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Covoiturage

Depuis le début de la mandature (2021/2026), la Commission Mobilité s’est engagée dans une vaste réflexion sur les possibilités réelles de développer les modes alternatifs à l’usage d’un véhicule automobile. En septembre 2023, elle a rendu une seconde note sur les actions à mener pour développer le covoiturage et le rendre plus efficient et attrayant pour les trajets quotidiens domicile/travail ou domicile/université.

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Contexte

La mise en place de la zone à faibles émissions va introduire de nouvelles contraintes dans les déplacements des citoyens sur le territoire. Il est donc impératif et urgent d’envisager toutes les alternatives.

Le covoiturage est l’un des outils pour réduire le nombre de voitures sur les liaisons routières au sein du territoire élargi, plus particulièrement pour les déplacements réguliers entre le domicile et le lieu de travail ou l’université.

Auto-saisine

Favoriser le covoiturage entre le domicile et le travail au sein de l’Eurométropole de Strasbourg et dans son aire d’attractivité.

Méthodo

Pour mener cette réflexion, nous avons étudié les publications sur le covoiturage en service sur plusieurs territoires en France (Rouen, Bourgoin-Jallieu / Lyon, Nantes Métropole). Nous nous sommes aussi appuyés sur différentes sources documentaires mais également sur des témoignages recueillis auprès de praticiens réguliers du covoiturage dans l’EMS pour nourrir son analyse.

Préconisations

    1. Promouvoir prioritairement le covoiturage régulier domicile/travail au sein de l’Eurométropole et dans son aire d’attractivité car c’est celui qui permet de réduire le plus significativement le nombre de voitures sur les routes et les embouteillages aux heures de pointe.
    2. Développer les synergies entre l’Eurométropole de Strasbourg, les communes voisines, la Collectivité Européenne d’Alsace et la Région Grand-Est pour des propositions communes et cohérentes en faveur du covoiturage dans le périmètre de l’aire d’attractivité de l’Eurométropole.
    3. Établir un diagnostic fin avec les collectivités publiques partenaires pour définir les zones / les trajets qui comportent les flux de voitures les plus importants et des transports en commun encore insuffisants pour prioriser le déploiement de véritables lignes de covoiturage.
    4. Assurer le pilotage public du développement du co-voiturage. L’Eurométropole de Strasbourg ne devrait pas laisser l’initiative aux seuls acteurs privés comme c’est le cas actuellement.
    5. Soutenir ou acquérir une plateforme unique de mise en relation acteurs publics et acteurs privés confondus. Choisir la plateforme la plus utilisée au sein de l’Eurométropole afin d’augmenter la probabilité de rencontres entre covoitureurs.
    6. Réserver un budget d’investissement dédié pour réaliser et entretenir les infrastructures nécessaires : aires de covoiturage, parkings relais, voies réservées, arrêts (à l’identique d’un arrêt de bus) avec panneaux lumineux indiquant la demande de destination des passagers covoitureurs.
    7. Allouer et pérenniser une aide financière complémentaire à celles des entreprises et/ou de l’Etat au bénéfice des covoitureurs passagers et conducteurs afin de permettre l’essor du covoiturage. Ces aides sont des incitations nécessaires au démarrage, il faut plusieurs années pour que le covoiturage rentre dans les mœurs et devienne par conséquent naturel.
    8. Renforcer les actions de communication et de promotion, en lien avec la Chambre de commerce et d’industrie et la CEA, en direction des grandes entreprises ou zones d’activités, et les reconduire régulièrement.
    9. Renforcer les actions de promotion et de communication vis-à-vis du grand public pour faire connaître les avantages du covoiturage et bien le distinguer de l’autopartage, la confusion étant fréquente entre ces deux outils à déployer différemment selon le contexte de vie des usagers.
    10. Mettre en place une démarche de suivi et d’évaluation du covoiturage : se fixer des objectifs ambitieux mais réalistes à moyen et long terme (exemple : faire partie du « Top 10 » des métropoles qui covoiturent le plus en France).