#jepeuxpasjaipiscine

Nous trouvons normal d’avoir toujours de l’eau potable lorsque nous ouvrons le robinet.
Et comme nous vivons sur la plus vaste nappe phréatique d’Europe, nous nous pensons à l’abri.
Est-ce que pour autant nous ne sommes pas co-responsables de sa préservation et de sa bonne utilisation ?

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Jusqu’à présent, nous n’avons pas vraiment été sensibilisés à la préservation de cette ressource vitale.
Pourtant, les périodes de sécheresse au cours de l’été avec des coupures d’eau sur certains territoires commencent à nous faire prendre conscience que la source pourrait un jour, se tarir.
La multiplication des incidents de pollution de l’eau potable ou de la nappe nous alerte aussi.
C’est le thème de la nouvelle saisine de l’Eurométropole de Strasbourg qui nous invite à répondre à ces deux questions :
Comment accompagner le territoire dans la prise de conscience des enjeux liés à l’eau ?
Comment favoriser la mobilisation de l’ensemble des acteurs du territoire pour préserver la ressource eau ?

Pour répondre à cette saisine, trois de nos commissions se sont mobilisées : la nouvelle commission Eau créée pour l’occasion et les deux commissions Aménagement et Economie.
Elles ont mesuré le niveau de prise de conscience des enjeux liés à la ressource Eau en général pour envisager quelles actions seraient susceptibles d’entrainer un salutaire changement de pratiques.
Nos travaux se sont organisés autour de 3 questions majeures :
Quelle est l’importance de la ressource en eau pour satisfaire nos différents besoins ?
Quels sont les risques identifiés qui ne nous permettraient pas de couvrir nos besoins vitaux en eau et de maintenir nos activités économiques ?
Comment garantir la préservation quantitative et qualitative de la ressource et la satisfaction de nos besoins à moyen et long terme ?

Notre champ d’investigation concerne tous les acteurs du territoire.
Les usagers individuels (habitant·es), les acteurs publics, les industriels, les artisans, les agriculteurs, les urbanistes, les bailleurs sociaux, …
Nous avons tous un impact sur la ressource eau, positif ou négatif, et nous pouvons donc tous agir pour sa préservation.

Pour la commission Eau, trois angles d’investigation et de réflexion pour faire des préconisations :

  • Les usages individuels et la consommation d’eau

Est-ce que chaque consommateur d’eau a pleinement conscience de sa réelle consommation lorsque 85% des habitants de l’Eurométropole résident dans de l’habitat collectif ?
Comment réussir à récupérer l’eau pluviale pour une réutilisation domestique sécurisée ? Faut-il faire évoluer la tarification de l’eau pour un usage plus économe et plus vertueux ?

  • Les usages individuels et les pollutions de la ressource

Comment mieux identifier les pollutions de l’eau ? Comment faire évoluer les pratiques pour utiliser des produits cosmétiques ou ménagers moins polluants ?

  • Les enjeux pour liés à l’assainissement et à la distribution pour la collectivité

Comment mieux recycler les eaux usées pour mieux les réutiliser ? Les travaux de cette commission visent à décoder nos pratiques individuelles de consommation de l’eau pour mieux agir pour sa préservation. Elle s’est aussi intéressée aux évolutions au sein des services de l’EMS (propreté, espaces verts, sports…) pour contribuer à cette préservation.

La commission Aménagement – Cadre de Vie s’est quant à elle penchée sur les moyens de sensibiliser et mobiliser les acteurs de l’urbanisme, de l’aménagement et de la construction d’une part, et de l’agriculture d’autre part.
Elle s’est interrogée avec les premiers sur la réponse à apporter à ces trois questions pour préserver la ressource eau en quantité mais aussi en qualité :

  • Quels aménagements urbains ?
  • Quelles techniques de construction ?
  • Quels aménagements des logements ?

Sur le volet quantitatif : plusieurs axes de réflexion sur l’infiltration des eaux pluviales, leur récupération pour une réutilisation, ainsi que sur la récupération des eaux grises.
Sur le volet qualitatif : la question de la pollution de l’eau par divers polluants, notamment utilisés dans les matériaux de construction.
Avec les seconds, elle s’est posée 2 questions :

  • Quelles pratiques agricoles plus vertueuses en matière de préservation de l’eau ?
  • Quelles difficultés pour y arriver ?

Les réponses à travers de multiples rencontres avec ces divers acteurs.

La commission Economie s’est quant à elle concentrée sur les acteurs de l’industrie, de l’artisanat et du commerce comme consommateurs et contributeurs à la qualité de la ressource.
Elle s’est également penchée sur l’impact de l’eau pour les acteurs du Port du Rhin.
Dans ce paysage dense qui se caractérise par de multiples acteurs, une gouvernance partagée, de nombreuses normes et règlementations (européennes, françaises, locales, de bassin), il a fallu cheminer pour bien comprendre les rôles et compétences de chacune.
Un axe de réflexion a porté sur la consommation nette en eau, c’est-à-dire les prélèvements moins les rejets car cela permet de modifier le regard porté sur une industrie.